Le Burkina Faso se prépare à une saison pluvieuse 2024 prometteuse, marquée par des cumuls pluviométriques excédentaires à tendance normale, excepté dans les extrêmes Sud-Ouest et Sud-Est. Les prévisions de l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) annoncent également quelques poches de sécheresse et une fin tardive des pluies.

C’est lors de la cérémonie présidée par le Directeur de Cabinet du Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Joseph Sawadogo, que ces prévisions ont été dévoilées le mardi 21 mai 2024. Soulignant l’importance de la prévision saisonnière climatique, il a déclaré qu’elle constitue une des meilleures stratégies d’adaptation aux changements climatiques dans la sous-région.

Lors de l’atelier national de communication des résultats des prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques (PRESASS) 2024, les caractéristiques climatiques pour la saison pluvieuse ont été présentées. Pour la première partie de la saison (juin à août), des cumuls excédentaires à tendance normale sont attendus sur la majeure partie du territoire, tandis que des tendances normales à déficitaires sont prévues pour les zones sud-est et ouest.

Pour la période de juillet à septembre, des tendances excédentaires à normales sont anticipées, indiquant des cumuls pluviométriques supérieurs à la normale. Une situation globalement humide à moyenne est attendue avec un début normal à tardif des pluies dans la partie soudanienne du pays et un début précoce à normal dans les parties soudano-sahélienne et sahélienne. La saison pluvieuse devrait se terminer tardivement à tendance normale sur tout le territoire.

Les résultats suggèrent des risques d’inondations, notamment en raison des écoulements excédentaires prévus sur les principaux bassins fluviaux. Pour atténuer ces risques, des recommandations ont été émises, telles que renforcer les capacités d’intervention des agences de suivi des inondations, surveiller les seuils d’alerte dans les zones à risque, et sensibiliser les populations.

Des préoccupations sanitaires sont également soulevées, car les zones humides et inondées favorisent le développement de maladies comme le choléra et la malaria. Les autorités préconisent la disponibilité de moustiquaires et d’antipaludéens, ainsi que la sensibilisation sur les maladies climato-sensibles.

Face aux séquences sèches attendues, il est conseillé d’adopter des variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique, d’utiliser des techniques de conservation des eaux et des sols, et de diversifier les pratiques agricoles.

Le Directeur général de l’ANAM, Joël Zoungrana, a précisé que ces prévisions seront mises à jour en juin et juillet pour refléter les évolutions possibles. En collaboration avec le centre régional AGRHYMET, l’ANAM continue d’œuvrer pour fournir des données fiables et utiles pour une meilleure gestion de la saison agricole 2024.

By Ib_Z

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