Financé avec l’appui du Qatar et inaugurée en avril 2021 avec une forte mobilisation médiatique par l’ancien président Roch KABORE, le centre de radiothérapie du CHU de Bogodogo nourrissait l’espoir de nombreux malade du cancer vivant au Burkina.

Même si jusque-là, son statut en temps qu’établissement de santé public ou clinique privé ne soit pas nettement établi, le centre de radiothérapie de Bogodogo se dresse comme un centre de référence pour le traitement du cancer, le seul d’ailleurs au pays de Thomas SAKANRA. Il constitue un motif de fierté pour la médecine burkinabè et une des réalisations salutaires du régime KABORE. Il apparait comme l’alternative la moins onéreuse et la plus accessible pour les malades du cancer.

En effet, depuis quelques années, le nombre des cas de cancer est en croissance au Burkina Faso. De plus en plus courant, les cancers du sein et du col de l’utérus chez la femme et celui de la prostate chez les hommes augmentent les risques de décès lorsqu’ils ne sont pas dépistés et traités à temps.

A titre d’exemple, pour une cure totale du cancer du sein par la radiothérapie, la patiente doit suivre vingt-cinq (25) séances continues pour favoriser la guérison. La notion de continuité est très importante, comme nous le rappelle les spécialistes.

Ils nous expliquent que lorsqu’une patiente ne parvient pas à suivre ces séances de façon continue, les risques de récidive virulente de la maladie sont accrus et sa guérison compromise.

En outre, avant l’ouverture de ce centre, véritable chef d’œuvre médicotechnique, les principales chances de traitement des cancers se trouvaient à l’étranger. Un calcul vite fait entre le coup des billets, du séjour, des soins et des dépenses connexes permet de conclure que ces traitement à l’extérieur, en plus de coûter extrêmement cher pour le citoyen burkinabè lambda, n’est pas accessible à toutes les couches de la société.
Rien que pour cela, le centre de radiothérapie de Bogodogo illumine les espoirs comme un phare dans la nuit. Mais cet espoir n’aura duré que quelques mois et la lumière du phare est en train de s’éteindre.

Depuis janvier 2022, c’est à dire neuf (9) mois après son inauguration la source de tous les espoirs se tarit. Le centre est devenu inopérationnel, au grand désarroi des malades et à la déception des médecins.

Pour cause, une panne technique sur les appareils nouvellement acquis.

Il est vrai que les équipements de dernières générations dont est équipé le centre de radiothérapie sont aussi fragiles que sophistiqués et on ne peut pas leur reprocher de tomber en panne de temps en temps. Cependant, il est absolument incompréhensible que pour un tel investissement et vu la sensibilité des cas qui y sont traités, une panne permanente sur les équipements s’étende de janvier à juillet 2022.

Pour rappel, nous avons dit précédemment, que le traitement d’un cancer du sein nécessite vingt-cinq (25) séances continues de radiothérapie pour la guérison au risque de voir la maladie s’aggraver et favoriser le décès de la patiente.

Dans une telle situation, nous ne pouvons qu’imaginer et nous inquiéter pour tous les malades qui y étaient traités jusqu’à la survenues de la panne des appareils.

Sans être spécialiste des appareils médicotechniques, en tant que citoyen nous déplorons le fait que la maintenance sur ces appareils ne soit pas systématique.
Ou se trouve le problème ? Pourquoi autant de temps sans réparation ? Les équipements ont-ils été achetés sans contrats de maintenance ? Ce sont là des questions que nous, aussi bien que les malades et les médecins nous posons.

Le centre de radiothérapie de Bogodogo, en plus d’être un centre de référence, constitue un motif de fierté et un espoir réel pour tous les malades du cancer, ne le laissons pas s’éteindre.

Pour information, au regard de notre mode de vie et de nos habitudes alimentaires, nul n’est à l’abri du cancer.

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