Nouna, 21 janvier 2024 – Dans le cadre de la réforme éducative au Burkina Faso, la Circonscription d’Éducation de Base (CEB) de Djibasso a lancé un programme pilote intégrant la culture maraîchère et la saponification dans le cursus des élèves du primaire. L’école de Ouroko a accueilli ce mardi une session pratique dédiée à cette initiative.
Des écoles au cœur de l’innovation éducative
Le projet vise à introduire des compétences pratiques dès le primaire :
- Jardinage et saponification : écoles de Ouroko et Djibasso B.
- Initiation aux TIC : écoles de Djibasso A et C.
- Introduction de l’anglais : écoles de Narena et Bourio.
Ces activités s’inscrivent dans une volonté d’élargir les horizons professionnels des jeunes dès leur jeune âge.
Une formation pratique pour les enseignants
Les enseignants sélectionnés pour ces volets ont bénéficié de formations théoriques et pratiques. Sous la supervision de Pascal Coulibaly, Chef de la Circonscription d’Éducation de Base (CCEB) de Djibasso, les participants ont appris les bases de la production maraîchère, l’aménagement des planches, le repiquage et la création de fiches techniques.
Des démonstrations sur le terrain ont complété la formation, illustrant les étapes essentielles de ces activités.
Un objectif : préparer les élèves à l’auto-emploi
Selon Pascal Coulibaly, cette initiative marque un tournant majeur dans le système éducatif burkinabè. Elle vise à offrir aux élèves des compétences pratiques pour leur permettre de s’auto-employer après leurs études :
« C’est une nouvelle approche pour désengorger la fonction publique, souvent perçue comme la seule issue pour les diplômés. »
Ces réformes, initiées par les autorités nationales, traduisent une volonté de transformer l’éducation pour répondre aux défis socio-économiques du pays.
Une réforme qui inspire l’avenir
En introduisant des activités manuelles, numériques et linguistiques, le Burkina Faso amorce une évolution majeure de son système éducatif. Si cette expérimentation réussit, elle pourrait être étendue à l’échelle nationale, contribuant ainsi à une jeunesse mieux outillée pour l’avenir.