Le Tribunal de Grande Instance de Gaoua a examiné, ce mardi 4 février 2025, un cas emblématique de délinquance juvénile impliquant trois mineurs. Accusés de cambriolage et de vol, ces enfants âgés de 10 à 15 ans ont conduit leurs parents devant la justice pour « négligence parentale ». Un dossier qui interroge sur la responsabilité des familles et les défis de l’éducation en contexte de précarité.

 

Les faits : un vol orchestré par des enfants

En janvier 2025, deux mineurs de 10 ans, déscolarisés, ont subtilisé 10 000 F CFA à une habitante de Gaoua. Leur mode opératoire : demander de l’eau pour détourner l’attention avant de voler un sac à main. Un troisième mineur de 15 ans, déjà en détention, aurait orchestré ces actes.

 

Des parents en difficulté

Lors de l’audience, les parents ont exprimé leur impuissance :

Dibal, couturier, explique ne pas pouvoir surveiller son fils en permanence malgré des tentatives de scolarisation et une formation en mécanique.

Sami, séparé de la mère de l’enfant, confie son fils à sa grand-mère, elle-même dépassée par son comportement.

 

La réponse de la justice

Le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis et 250 000 F CFA d’amende contre les parents, invoquant la loi sur l’obligation scolaire jusqu’à 15 ans. Le verdict sera rendu le 11 mars 2025.

 

Ce cas soulève des questions cruciales sur la déscolarisation, la précarité et le rôle des familles. Alors que Gaoua cherche des solutions, la justice rappelle que la négligence parentale peut avoir des conséquences juridiques.

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