Un plan de riposte face à une situation préoccupante
Face à l’augmentation alarmante des décès de femmes enceintes et de nouveau-nés dans plusieurs régions du Burkina Faso, le ministère de la Santé annonce une nouvelle stratégie : auditer systématiquement chaque décès maternel et périnatal afin d’en identifier les causes et mettre en place des solutions adaptées.
Malgré la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, ainsi que les actions menées avec les partenaires de la santé, les chiffres montrent une tendance inquiétante.
🔹 Décès maternels : 864 en 2021, 905 en 2023, puis 926 en 2024.
🔹 Décès néonataux précoces : 4 075 en 2021, 7 643 en 2023, puis 8 285 en 2024.
🔹 Cas de mort-nés : 3 940 en 2022, 5 458 en 2023 et 5 907 en 2024.
Ces hausses concernent notamment les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-Est, du Centre-Sud, du Centre-Ouest, du Sahel et du Sud-Ouest pour les décès maternels, et d’autres zones pour les décès néonataux.
Un engagement renforcé pour sauver des vies
Le ministre de la Santé, Robert Kargougou, a annoncé que désormais, tout décès maternel ou périnatal sera traité comme un incident nécessitant une enquête approfondie.
« Il est de notre responsabilité collective de veiller à ce que chaque mère et chaque nouveau-né survivent à l’accouchement, afin qu’ils puissent s’épanouir », a-t-il affirmé.
Des arrêtés ministériels ont été adoptés pour formaliser cette mesure, qui vise à :
✅ Mieux comprendre les causes des décès et identifier les défaillances dans la prise en charge.
✅ Améliorer la réponse médicale aux complications obstétricales et pathologies néonatales.
✅ Renforcer les engagements nationaux et les actions ciblées pour protéger les populations les plus vulnérables, notamment dans un contexte sécuritaire difficile.
Vers une amélioration des soins maternels et infantiles
Alors que les audits n’avaient été réalisés que sur trois décès sur quatre en 2023 et 2024, le ministère entend renforcer le suivi pour parvenir à une couverture totale.
Cette mesure s’inscrit dans un effort national soutenu pour garantir un accès universel à des soins de santé maternelle de qualité, et ainsi inverser la tendance des décès évitables.